Calandre :
La calandre en fer
plat (à gauche)
qui équipait les premières
Jeeps a été abandonnée à partir
de mars 1943 au profit d'une calandre
en tôle embouti (à droite).
Cette modification, à l'instigation
de Ford, facilitait la
fabrication.

Les
yeux de chats :
Il s'agit d'un éclairage de black-out, qui vient en complément
du phare de black-out situé sur l'aile gauche (photo en haut à gauche).
En convoi, à distance correcte les yeux de chat sont censés se
réfléchir dans les catadioptres du véhicule qui précède.
Puisque ce système est totalement inutile et inefficace, on peut avantageusement
le détourner en utilisant ces projecteurs comme clignotants.
En ce qui concerne les Hotchkiss M201, elles ont été dotées
par l'armée française de clignotants comme sur les trois photos
ci-contre. Je trouve qu'il est de meilleur goût de les supprimer, surtout
si l'on maquille une M201 en véhicule de la 2GM.
Chassis
:
Le châssis diffère
entre les modèles Willys,
Ford et Hotchkiss.
Sur les Willys la traverse sous la calandre est cylindrique et les supports
d'amortisseurs sont carrés (photo du haut).
Chez Ford, la traverse est en U inversé, les supports d'amortisseurs
sont arrondis (photo du bas).
Pour les Hotchkiss, le châssis est identique à celui des Willys
avec en plus des renforts sur le coté interne des longerons.

Volant :
Eh oui ! Même le volant
a été "francisé" par
Hotchkiss.
En haut il
s'agit bien sur du volant
d'origine, reconnaissable à ses
trois branches, très fines
et en fer.
Au milieu,
en bakélite
verte a équipé les
Ford en 1943.
En bas,
il s'agit du volant Hotchkiss,
entièrement recouvert de
bakélite
et d'aspect beaucoup plus massif (surtout en ce qui concerne le moyeu).
On m'a
signalé un autre
type de volant, également
entièrement en bakélite
mais le cerceau est granuleux
au touché. Ce volant aurait été installé sur
les jeeps reconstruites
dans les années 70-75.

Outils de pionniers :
La cognée
et la hache, prévus dans
le cahier des charges
sous l'appellation d'outils de
pionniers, seront installés
sur le coté gauche de la
Jeep à partir d'août
1942.
Sur les Jeep US
les manches sont vernis,
les parties métalliques
peintes en noir ou en
vert.
Sur les Jeep françaises
les outils sont entièrement
peints en kaki.


Support de jerrycan :
Le support de jerrycan
a été installé afin
d'accroître le rayon d'action
du véhicule.
Il a fait
son apparition à partir
de mars 1943 en lieu et place
de la marque du fabriquant qui était
jusqu'alors embouti à l'arrière
gauche de la Jeep.
Jerrycan :
Cet accessoire,
inventé par
les allemands (Jerry
= surnom donné aux soldats
allemand par les anglais ; Can
= bidon), a rapidement été adopté par
tous les belligérants durant
la seconde guerre mondiale.
Les jerrycans allemand,
anglais et français d'après guerre sont
identiques à quelques détails près (entre autre les marquages).
Les jerrycans US sont particuliers : le jerrycan essence possède un
bouchon qui se vise (à droite) et le jerrycan à eau se ferme
grâce à une poignée et l'ouverture d'un diamètre
plus grand permet un nettoyage plus facile (à gauche).
Porte fusil :
Il prend place en
dessous du pare-brise à partir
de 1943 afin d'y loger une carabine
calibre 30 court (US
M1)
Rétroviseurs :
Cet accessoire a lui aussi subit
une francisation malheureuse.
En effet pourquoi avoir modifié le
discret rétroviseur circulaire
type US par un énorme rétroviseur
rectangulaire ?
La visibilité est-elle
vraiment meilleure ?

Embase d'antenne :

Voici à mon
avis les deux modèles les
plus courants, la MP65 (à droite)
et la MP48 (à gauche).
Si
la MP48 est plus remarquable,
la MP65 présente l'avantage
d'être moins coûteuse
(compter 150 F maxi.)
Cabestan :
Il permet une traction
d'environ 2 tonnes. La
prise de force s'effectue
au niveau de la poulie de vilebrequin.
Il
s'agit de l'unique prise
de force installée durant
la guerre sur la Jeep.
Les prises au niveau
de la boite de transfert,
pour les treuils mécaniques,
ont toutes été installées
après-guerre et pour des
besoins civils.
Le montage
du cabestan était
systématique sur les GPA
(amphibie)
Culasse :
La culasse d'origine
Willys est goujonnée alors
que la culasse Ford est boulonnée
(photo du haut).
De plus
le bloc moteur chez Willys
est de couleur verte
alors qu'il est gris chez Ford.
Chez
Hotchkiss la culasse est goujonnée
et elle dispose de nervures entre
ces derniers (photo du bas).
L'utilité de ces nervures
n'est pas claire. Pour
certains il s'agit d'un renfort,
pour d'autres cela permet de faciliter
la rectification de la culasse.

Allumage / Bougies :
En haut on peut
voir l'allumage classique (6 volts
en général,
parfois 12 volts pour les Jeeps
radio).
En bas il s'agit d'un
circuit d'allumage « blindé » c'est à dire étanche.
Ce montage, en 24 volts, est typique
au modèle Hotchkiss M201.
Porte-bagagges :
Pour pallier au
manque d'espace lorsque
la Jeep était
en campagne, des porte-bagagges
ont été adaptées
sur l'arrière du véhicule.
Les différents modèles ont tous en point commun de libérer
l'espace "intérieur" du véhicule au profit des passagers.
Desert cooling
kit (vase d'expansion) :
Ceux qui roulent en Jeep
par une chaude journée d'été connaissent
le syndrome de la "flaque d'eau" lorsqu'ils s'arrètent.
Le liquide de refroidissement, dilaté par la chaleur s'évacue par
le trop plein du radiateur directement sur la chaussée.
Dans le désert, perdre de l'eau n'était pas concevable, d'ou l'adaptation
de ce vase d'expansion qui récupère le trop plein et l'évaporation
avant de la réinjecter dans le circuit lorsque la température baisse.
Les jantes :
A chaque époque sa jante, la première a été fabriquée à partir
de 1942 et jusqu'en 1945.
Elle se déboulonne afin de pouvoir remonter "facilement" un
pneu crevé après l'avoir garni de divers matériaux (vétements...)
et ainsi continuer de rouler.
Cette jante est relativement lourde et certain
lui repproche une tenue de route hasardeuse.
La seconde a équipée
les M201 (1955), elle est constituée
par un voile plein et elle est
relativement robuste.
La dernière équipait
les M38 et contrairement à la
jante Hotchkiss, elle est légèrement
ajourée.
Demi-porte :
L'unique utilité de cet accessoire de "confort" est d'offrir une maigre
protection contre les éclaboussures.
En 1944 il ne sera d'aucune utilité pour
lutter contre le climat glacial des ardennes.
L'armée française
soucieuse du confort des équipages adoptera
un capotage hiver doté de véritables portes en toile.
A
SUIVRE...